Test comparatif
28 avril 2009
Casques audio
Test - 23 casques audio
Surfant sur la vague des baladeurs numériques, les fabricants de casques audio proposent de nombreux modèles, dans divers formats et à tous les prix. Nous avons choisi de tester des casques de moyenne gamme.
Caractéristiques : Rencontre de tous les types
Type : Ouvert, fermé, semi-ouvert, dans un format circum-aural ou supra-aural... Les modèles diffèrent. À l'inverse d'un casque fermé, un casque ouvert laisse sortir le son vers l'extérieur à travers des petits trous dans l'oreillette. Un appareil de ce type offre en général un meilleur rendu sonore, mais est plutôt prévu pour un usage domestique dans la mesure où il n'isole pas (ce qui peut être gênant en environnement bruyant et pour les personnes alentour). Le semi-ouvert offre un compromis entre isolation et aération du son. Par ailleurs, les coussins d'écouteurs supra-auraux reposent sur les oreilles, et non autour comme sur les gros casques circum-auraux (sur ceux-là, ils enveloppent l'oreille sans la toucher).
Connexion : Pour connecter les casques à un téléviseur, au baladeur ou encore à la chaîne hi-fi, la plus répandue des prises est la jack 3,5 mm. Attention, pour ne pas avoir le nez collé au téléviseur, il faut compter 3 m de câble. Sept casques de notre sélection sont fournis avec une rallonge, mais ce n'est pas toujours suffisant. Le Skullcandy, par exemple, n'offre que 45 cm de câble et une rallonge de 80 cm. Pour les sans-fil, un émetteur branché sur la source audio et sur le secteur se connecte au casque, lequel fonctionne sur batterie (ou piles). La transmission s'effectue par radio fréquence (une technologie assez sensible aux perturbations) ou par infrarouge (émetteur et récepteur doivent alors se trouver parfaitement face à face).
Impédance : Elle représente l'« appétit » électrique du casque. Si elle est élevée, l'appareil auquel il est connecté devra fournir beaucoup d'énergie à la sortie casque pour exploiter ses capacités au mieux. Les baladeurs, dont la tension de sortie est limitée à 150 mV, ne peuvent donc pas alimenter un modèle trop gourmand.
Sensibilité acoustique : Elle donne une idée du volume sonore d'un casque, mais cela ne préjuge pas de sa qualité.
Bon à savoir : Impédance et sensibilité sont liées l'une à l'autre mais ne reflètent pas nécessairement la qualité sonore d'un casque. C'est pourquoi elles sont ici données à titre informatif et n'interviennent pas dans notre jugement global.
Jury d'écoute : Bas les casques
Le Bose Circum, malgré des basses parfois un peu trop présentes, s'est avéré bon pour tous les types de musique, en particulier pour le jazz et la techno. De même, le Beyerdynamic DJX1 a satisfait notre jury (surtout dans les hautes fréquences), bien que les basses manquent de précision. Néanmoins, pour un critère aussi important, trop de casques de cette sélection n'obtiennent que "1 étoile". Ainsi, bon dernier, le Sony MDR-V300 ne retransmet pas les basses et offre un son sourd. Parmi les sans-fil, c'est pire. Les meilleurs se révèlent tout juste moyens, le son étant souvent parasité par un bruit de fond. C'est le cas du Sennheiser, du Sony MDR-RF860RK (qui, de surcroît, manque de basse et restitue un son assez terne), ou encore du Sony MDR-IF240RK. Le plus mauvais, le Philips SHC8525, souffre moins d'un problème de bruit de fond que de distorsion.
Isolation acoustique : Jamais seul au monde
Émission : Si, dans l'ensemble, les casques ne dérangent pas trop l'entourage, le Technics RP-F880E-S écope tout de même de "2 carrés". Sanction identique pour le Sennheiser HD 435, dont le niveau sonore a été mesuré à 45,5 dB(A) quand il n'atteint que 32 dB(A) maximum sur les casques les plus isolants.
Réception : Là, en revanche, les résultats ne sont pas brillants, les casques isolent mal l'utilisateur des bruits de son environnement. Le meilleur, le Bose Circum, est moyen. Comparé à un casque doté d'un système efficace de réduction de bruit, il serait mauvais. Sur ce critère, le Koss Portapro obtient les résultats les plus décevants. Sa forme (petit casque supra-aural) ne joue pas en sa faveur.
Bon à savoir : Les sans-fil isolent mal en émission comme en réception. Mais ce critère est moins important car ils sont plutôt destinés à un usage domestique (un environnement peu bruyant, a priori).
Solidité : Pas trop de casse
La grande majorité des casques ont passé sans encombre les tests de résistance aux chutes. Deux modèles filaires, les Denon AH-D501 et le Sony MDR-XD200, n'y ont toutefois pas résisté. Ils ont subi des dommages mécaniques ou acoustiques et, en conséquence, ont été déclassés.
Commodité d'emploi : Assez confortables
La plupart des casques filaires sont livrés sans notice, les fabricants limitant les instructions au carton d'emballage. Un seul, le Bose Circum, se démarque avec un livret d'explication clair, détaillé et délivrant plusieurs mises en garde (danger de l'écoute prolongée, de l'emploi en voiture, etc.). Parmi les sans-fil, c'est mieux. Toutefois, Sennheiser et Thomson écopent d'un "1 carré" pour leur manque de clarté. Régler le casque sur la tête peut sembler une opération anodine mais, sur certains modèles, c'est une véritable épreuve ! Seul le sans-fil Sony MDR-RF860RK sort du lot grâce à un système d'ajustement automatique et une distinction nette entre les écouteurs droit et gauche. Le système rotulien des écouteurs du filaire Beyerdynamic, qui rend les écouteurs complètement flottants, lui vaut un "1 carré". Idem pour le Koss Portapro, qui soufre d'un système de réglage compliqué et non expliqué. Tout ça pour un casque qui ne se révèle pas plus confortable qu'un autre. À part peut-être le Sony MDR-V300, qui exerce une pression trop importante sur les oreilles. Sur un sans-fil, la manipulation consistant à changer de canal (pour ne pas entendre la télévision du voisin s'il est réglé sur le même) doit être intuitive. C'est le cas sur la plupart des modèles de ce test, même si, sur le Thomson, le réglage est manuel et que, sur le Sennheiser, la commande peut être confondue avec celle du réglage du volume.
Batterie/consommation : Des variables
Le meilleur des sans-fil offre une autonomie de 46 h d'écoute de musique. Le seul casque de notre sélection à fonctionner avec des piles se place juste derrière (43 h). À l'autre bout de l'échelle, le Philips SHC8525 ne tient que 16 petites heures, mais c'est à peine moins que le Sony MDR-RF860RK (18 h) ou le Thomson WHP370 (19 h). L'autonomie est donc très variable d'un modèle à l'autre. En revanche, pour le temps de charge, un même constat : c'est long ! Il faut 24 h pour charger complètement l'AKG K910 ! Par ailleurs, la consommation électrique des appareils a ceci de surprenant qu'elle varie peu selon que l'on se sert du casque, qu'on le recharge ou qu'il est en veille sur sa base. Le niveau change cependant d'un modèle à l'autre. Le Philips, le Thomson et le Sony MDR-RF860RK se sont avérés plus gourmands que les trois autres modèles. Certes, ce n'est pas un casque qui fera grimper la facture d'électricité... Un conseil toutefois : débranchez la base lorsque le casque est chargé ou si vous ne l'utilisez pas pendant une assez longue période.
Portée : Une bonne distance
Mesurée en extérieur à une distance de 100 à 200 mètres pour tous les casques sans fil, la portée se révèle bonne. Le Sony MDR-IF240RK n'a pas été testé : la portée de l'infrarouge ne dépassant jamais quelques mètres, il était impossible de le comparer aux autres.