Test comparatif
25 août 2009
Fours micro-ondes combinés
Test - 9 Micro-ondes combinés
On attendait bien mieux de ces appareils qui offrent divers modes de cuisson : micro-ondes, gril et chaleur tournante. Près de la moitié de notre échantillon n'obtient pas la moyenne.
Puissance : Variable
Les puissances annoncées par les industriels ont été comparées avec celles réellement restituées. Une opération qui, comme souvent, se traduit par des écarts... en plus ou en moins. Illustration en configuration micro-ondes, les seuls résultats que nous détaillons dans notre tableau. La puissance restituée, soit la puissance effectivement disponible pour la cuisson (la conversion de l'énergie électrique en énergie électromagnétique est toujours source de déperdition), a été calculée. Elle est supérieure à celle indiquée pour quatre appareils et inférieure pour les cinq autres.
Bon à savoir : Il faut au minimum 750 W de puissance restituée pour cuire à coeur un aliment. Et 1000 W pour réchauffer les liquides rapidement.
Décongélation : Efficace mais longue
Les modèles testés sont dotés d'un programmateur électronique. Et les applications proposées sont plus ou moins fournies et plus ou moins intéressantes (voir également plus bas). Certains fours offrent des fonctions préprogrammées : la durée de l'opération est automatiquement calculée en fonction de l'aliment et de son poids. Les touches mémoire présentes sur quatre de nos modèles donnent la possibilité d'enregistrer les séquences de réchauffage ou de cuisson les plus souvent sollicitées (par exemple, le café du matin). Ensuite, une simple pression sur la touche suffit à déclencher l'opération. Que valent nos fours lorsqu'on leur demande de décongeler un épais morceau de viande (1 kg) ? Les résultats sont satisfaisants, les températures au centre, point le plus critique, avoisinent 1 °C, l'idéal étant d'atteindre une température positive la plus proche de 0 °C. Le consommateur a cependant intérêt à être patient puisque la durée de décongélation est, en général, comprise entre 20 et 30 minutes. Seuls le LG et le Sharp se situent en dessous de cette fourchette.
Réchauffage : Médiocrité de mise
Des évaluations bien décevantes pour un critère essentiel : le réchauffage n'est-il pas le principal motif d'utilisation d'un four micro-ondes ? Dans cet océan de médiocrité, seul le Whirlpool surnage péniblement ("1 étoile"). Pour ce test, nous avons engouffré dans nos appareils une assiette contenant un mélange de trois aliments (440 g), puis une assiette remplie de purée de pommes de terre (500 g). Et c'est la seconde qui est la plus compliquée à réchauffer. Cela se retrouve dans nos constats. Avec la purée, la différence de température entre le point le plus chaud et le plus froid peut atteindre 37 °C (King d'home). Pour l'assiette composée, c'est un peu moins mauvais avec un écart extrême de 30 °C (Brandt). Morale de l'affaire ? Avant de passer à table, on a intérêt à mélanger la préparation, afin d'homogénéiser sa température. Autre conseil, ne pas employer son four à puissance maximale. Les phases de fonctionnement du magnétron (l'élément qui produit les ondes) alterneront alors avec des phases de pause, ce qui permettra d'uniformiser le réchauffage de l'aliment.
Gril seul : Dorer, ils adorent !
Nous attendions de nos fours qu'ils dorent un pain de mie sur la totalité de la superficie de la grille. Une mission réussie pour le Sharp et le Brandt. Le Panasonic, en revanche, a tendance à un peu trop « griller » le centre. Néanmoins, le niveau d'ensemble des appareils est correct.
Cuisson : Pas transcendante
Mode micro-ondes : Nos fours se montrent convaincants, sans plus (une majorité de "2 étoiles", tout de même). Notre meilleur choix, le Whirlpool, connaît une faiblesse lorsqu'il s'agit de cuire un pain de viande et un gâteau, alors que la plupart de ses concurrents y arrivent bien. Le niveau d'ensemble s'élève d'un cran pour la cuisson d'un plat de lasagnes, non décongelé au préalable. Le Whirpool fait cette fois-ci honneur à son rang, même s'il est dépassé par le Panasonic, tandis que le LG et le King d'home restent à la traîne.
Mode combiné (micro-ondes + chaleur tournante ou gril) : Des différences visuelles sont constatées sur le niveau de brunissage de la peau du poulet (1,2 kg) cuit dans nos appareils. Il faut trois-quarts d'heure d'attente en moyenne avant de pouvoir le déguster, ce qui est plutôt rapide.
Mode chaleur tournante : Les résultats sont les plus contrastés. Le Proline, le moins bon dans cette fonction nous livre par exemple des gâteaux pas assez cuits ou trop brûlés selon l'endroit où on les a placés dans la cavité. À l'opposé, le Sharp est le plus à l'aise dans cette épreuve ("2 étoiles").
Chaleur tournante : La tête nous tourne
Nous avons noté d'impressionnantes différences entre les températures demandées et les températures mesurées. Ainsi, pour le Candy, nous voulions 140 °C. Nous nous sommes retrouvés avec 190 °C ! Sur le Proline, la température programmable est d'au maximum 200 °C d'après le fabricant. En réalité, elle ne dépasse pas 179 °C...
Fonctions automatiques : De sérieuses disparités
En mode automatique, les résultats de décongélation, de réchauffage ou de cuisson ont été trop disparates pour pouvoir mettre un modèle en avant. Sur l'ensemble des essais effectués, ce sont le King d'home et le Candy qui peinent le plus.
Facilité d'emploi : Quelques bémols
Côté confort d'accès, l'ouverture de la porte du Panasonic laisse à désirer d'après nos utilisateurs, la faute à un bouton pressoir trop petit. En ce qui concerne les commandes, le King d'home et le Proline ont été jugés plus complexes que les autres pour la programmation des fonctions automatiques. La touche autorisant un arrêt du plateau (sur le Whirlpool) a été appréciée. Tout comme la programmation de plusieurs modes de cuisson de manière enchaînée (Panasonic, Candy, Samsung et King d'home), de même que les touches « mémoire » (Whirlpool, Brandt, Panasonic et King d'home). Pour ce qui est de l'entretien, pas de difficultés particulières à signaler, que la cavité soit en émail (Samsung), en acier traité (Whirlpool) ou en Inox (les sept autres modèles). On veillera toutefois à bien nettoyer la plaque Mica pour éviter tout dysfonctionnement.
Sécurité thermique : Chaud devant !
Si les contrôles de fuite d'ondes et de sécurité électrique n'ont révélé aucun défaut sérieux, il en va autrement pour la sécurité thermique. Les températures mesurées sur certaines surfaces extérieures du four sont parfois trop élevées et le risque de brûlure, à partir de 75 °C, devient réel. Et l'utilisateur peut se trouver confronté à de drôles de paradoxes. Prenez le Proline : alors que la température maximale mesurée dans la cavité atteint 179 °C, elle s'élève à 103 °C sur le dessus et même à 116 °C sur la porte. En d'autres termes, avec ce four on chauffe surtout l'extérieur. Des corrections s'imposent !
